Le Freewrite Traveler est conçu par la startup américaine Astrohaus, connue pour sa gamme d’outils d’écriture sans distraction Freewrite. La marque s’est fait connaître en 2014 via Kickstarter avec la première Freewrite (appelée à l’époque Hemingwrite), une machine à écrire numérique alliant look vintage et technologies modernes. La vision d’Astrohaus tient en une phrase : « faire pour l’écriture ce que le Kindle a fait pour la lecture », en d’autres termes, proposer aux auteurs un dispositif dédié qui les aide à entrer en état de flux créatif sans être perturbés par le reste de leur ordinateur.
Le Traveler incarne le positionnement de la marque : un outil premium, singulier, pensé par et pour les écrivains cherchant à s’éloigner de la distraction permanente du monde numérique.
Ce que cette machine change
Le Traveler transforme la manière d’écrire en éliminant toutes les interruptions numériques. On se retrouve face à un écran E-Ink, quelques lignes de texte, et rien d’autre. Le temps d’écriture devient du temps pour soi, sans multitâche ni dispersion. L’effet est immédiat : on avance plus vite, sans relire ni retoucher. On brouillonne en paix, pour éditer plus tard.
Ce qui la rend unique
C’est un appareil volontairement limité. Aucune application, aucun accès web. Juste un clavier et un écran. Le format est très compact (moins de 700 g, 2,5 cm d’épaisseur), le design repliable le rend facile à emporter. L’écran e-ink offre un confort de lecture rare. L’interface est minimaliste, pensée pour vous mettre au travail en 3 secondes. Un vrai outil mono-usage assumé, ce qui est rarissime.
Pour qui ? Pour quoi ?
Le Traveler s’adresse aux écrivains, blogueurs ou scénaristes qui ont besoin d’écrire souvent, longtemps, et sans distraction. Il est aussi adapté aux profils qui procrastinent facilement sur un ordinateur classique. En mobilité, il se glisse partout et offre une autonomie de plusieurs semaines. Il ne conviendra pas à ceux qui doivent faire des recherches en ligne ou éditer leur texte en temps réel.
Fonctions et ergonomie
Le Traveler démarre en quelques secondes. Vous tapez, il enregistre. Il propose 3 dossiers (A, B, C), chacun pouvant contenir plusieurs documents. L’écran affiche environ 5 lignes de texte, avec un petit écran secondaire pour les infos système (batterie, mots, Wi-Fi…). Les touches WASD servent de flèches, le clavier est confortable, silencieux, mais pas mécanique.
La synchronisation se fait via le service Postbox d’Astrohaus. On peut aussi exporter les textes vers Dropbox, Google Drive ou les recevoir par email. En cas d’absence de Wi-Fi, tout reste enregistré localement. L’USB-C permet une récupération manuelle sur Mac ou PC. Côté personnalisation : quasi rien, à part la disposition du clavier choisie à l’achat. Pas de formatage, pas de plug-ins.
Limites ou points de vigilance
Le Traveler coûte cher pour un appareil aussi limité. Il faut en avoir l’usage. L’écran E-Ink introduit une latence visible à la frappe, qui peut gêner les auteurs rapides. Il n’y a pas de rétroéclairage, ce qui rend l’appareil inutilisable sans lumière ambiante suffisante. Le cloud propriétaire Postbox fonctionne bien, mais une panne ou une disparition du service serait problématique. Enfin, l’appareil est tout plastique, sans impression de grande solidité. C’est un outil d’écriture brut, pas un produit design ou statutaire (quoi que).
Caractéristiques techniques complètes
- Dimensions : 28,8 × 12,8 × 2,5 cm
- Poids : ~0,7 kg
- Écran principal : e-ink 6″, 300 ppi, sans rétroéclairage
- Écran secondaire : indicateur d’état (Wi-Fi, batterie, mots…)
- Clavier : chiclet complet, AZERTY/QWERTY, touches WASD = flèches
- Stockage : interne, texte brut (.txt), 3 dossiers
- Connexions : Wi-Fi 2,4 GHz, USB-C (charge + stockage de masse)
- Sauvegarde cloud via Postbox, intégrations Dropbox, Google Drive, email
- Autonomie : jusqu’à 4 semaines en usage modéré
- Recharge : USB-C, environ 4h
Verdict Dumbphone.fr
Quoi qu’on en pense, le Freewrite Traveler ne laisse pas indifférent et occupe une place à part, justifiée par une promesse que peu d’appareils savent tenir aussi bien : vous isoler avec vos mots.
C’est un outil utile pour les écrivains sérieux ou les personnes en quête de focus extrême. Mais c’est un investissement. Si vous écrivez peu ou cherchez un appareil polyvalent, ce n’est pas pour vous. Si vous écrivez souvent et que vous cherchez à retrouver de la clarté mentale dans votre processus, il peut devenir un allié précieux.